Surplus photovoltaïque : comment gérer l’excédent d’électricité ?

Sep 30, 2025

Votre installation photovoltaïque produit davantage d’électricité que vous ne pouvez consommer immédiatement. Alors, que faire de ce surplus ? C’est une question qui se pose à de nombreux propriétaires de panneaux solaires. L’option la plus évidente serait de revendre cette électricité, mais il existe d’autres solutions, comme l’injection zéro ou le stockage. Chaque choix a ses implications en termes de rentabilité, de démarches administratives et de complexité technique.

Dans cet article, nous allons explorer les différentes options pour gérer le surplus d’électricité photovoltaïque, les règles légales à suivre, et comment autoconsommation.pro peut vous accompagner dans ce processus.

Le cadre légal et la vente de votre surplus à EDF OA

Vendre son surplus à EDF OA : un contrat sécurisé et rentable

L’une des premières solutions envisageables pour gérer un surplus photovoltaïque est la vente de cette électricité excédentaire à EDF. Cela s’effectue dans le cadre d’un contrat d’Obligation d’Achat (OA) qui garantit un prix de rachat fixe sur une durée de 20 ans. Ce contrat permet de sécuriser un revenu complémentaire et d’encourager la production d’énergie renouvelable.

Les pré-requis administratifs

Avant de pouvoir vendre votre surplus à EDF, vous devrez réaliser plusieurs démarches administratives :

  • La Déclaration Préalable (DP) en mairie, pour informer votre commune de l’installation photovoltaïque.

  • Le raccordement Enedis, qui vous permet de connecter votre installation au réseau électrique.

  • La demande de contrat d’achat avec EDF (contrat S21/S22) pour formaliser l’accord de rachat de votre surplus.

Le processus de raccordement peut parfois être long, avec des étapes comme l’Organisme de Raccordement (OR) qui vérifiera votre installation avant de la connecter au réseau. Une fois cette étape validée, vous pourrez commencer à percevoir les revenus issus de la vente de votre surplus.

L’indispensable Consuel et la sécurité de l’installation

Le rôle du Consuel : une étape incontournable

Avant tout raccordement, il est essentiel d’obtenir l’attestation de conformité du Consuel. Cet organisme vérifie que votre installation est conforme aux normes de sécurité, un préalable indispensable pour pouvoir vous raccorder au réseau. Il ne faut pas négliger cette étape, car sans le Consuel, vous ne pourrez ni être raccordé, ni commencer à vendre votre surplus.

Les points de contrôle critiques

Les inspecteurs du Consuel vérifient plusieurs éléments essentiels pour assurer la sécurité de votre installation :

  • La présence et la conformité des dispositifs de coupure, comme le disjoncteur de tête et le sectionneur DC.

  • La mise en place de protections contre la foudre.

  • La conformité du schéma électrique aux normes en vigueur.

Pour garantir une visite réussie, veillez à ce que tous les dispositifs soient accessibles et correctement installés.

Le cas de l’Injection Zéro : Pourquoi et comment la mettre en place ?

Pourquoi opter pour l’Injection Zéro ?

Dans certaines situations, il peut être plus judicieux de choisir l’Injection Zéro (IZ), une solution qui consiste à ne pas injecter d’électricité excédentaire dans le réseau. Cette option est souvent choisie lorsque le gestionnaire de réseau refuse l’injection, ou encore pour éviter des démarches administratives complexes.

L’IZ peut être mise en place grâce à des dispositifs techniques, comme :

  • Des limiteurs d’injection ou compteurs intelligents qui régulent la production d’énergie de l’onduleur.

  • Le stockage physique ou l’utilisation de batteries virtuelles pour consommer ou stocker l’excédent d’énergie.

Cela simplifie le processus de raccordement et réduit les démarches administratives, mais peut aussi limiter la rentabilité à long terme, car vous ne bénéficierez pas des revenus issus de la vente.

Optimiser sa gestion du surplus : stockage et autoconsommation totale

Stockage physique : maximiser l’autoconsommation

Le stockage de l’énergie, via des batteries, est une solution permettant de stocker l’électricité excédentaire et de l’utiliser plus tard, notamment lors des périodes où la production est inférieure à la consommation. Ce système permet ainsi d’optimiser le taux d’autoconsommation, de limiter les injections, et d’utiliser votre énergie au moment où vous en avez besoin.

Pilotage intelligent : gérer les pics de consommation

Pour optimiser encore davantage votre autoconsommation, il est possible d’utiliser un système de pilotage intelligent des charges. Par exemple, vous pouvez programmer des appareils comme le chauffe-eau, le chauffage ou la recharge de véhicules électriques pour qu’ils fonctionnent principalement lorsque le surplus est disponible. Cela permet de mieux gérer la production et d’éviter l’injection inutile dans le réseau.

Analyse coût-bénéfice

En fonction de votre situation, vous devrez choisir entre la vente du surplus (moins complexe, mais revenus plus faibles) et l’investissement dans des batteries ou un système de pilotage intelligent (coût plus élevé, mais plus d’indépendance). Le calcul du Taux de Rendement Interne (TRI) vous aidera à choisir l’option la plus rentable à long terme.

Choisir sa stratégie de surplus

Le surplus d’électricité photovoltaïque représente une véritable opportunité. Que vous optiez pour la vente, l’injection zéro ou l’autoconsommation optimisée, chaque choix dépendra de vos priorités économiques et techniques. Il est essentiel de bien comprendre les démarches administratives, le rôle du Consuel, et les solutions techniques disponibles pour maximiser la rentabilité de votre installation.

Conseil final : Ne sous-estimez jamais le Consuel, car c’est votre passeport pour une installation légale et sécurisée.

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